Projets confinés

Un jour, je me suis accordée une après-midi entière sur mon canapé,
comme un patient que l’on garde en observation

avant sa sortie définitive,
j’ai regardé par la fenêtre à la recherche d’un nouvel horizon.

En deux mois de confinement...

Projet confiné

J’ai retourné l’appartement pièce par pièce et vidé sur les carreaux du carrelage
blanc plus d’une bouteille d’eau de javel.
J’ai pris de bonnes résolutions pour mieux les abandonner.
J’ai beaucoup ri même si la plaisanterie que nous vivions n’était pas légère du tout.
J’ai été souvent en colère car la gravité de la situation pour certains réveillait mes
peurs et mon éternelle impuissance.
J’ai éteins la radio, refusé de lire les journaux, ils étaient trop plein de morts et de choses absurdes.
J’ai fait des listes, aussi incertaines que provisoires.

Je me suis demandé ce qui me manquait le plus

J’ai pensé au mouvement, à mes pas dans la glace, dans la neige, dans la terre. A la marche et à la danse.

A la beauté du geste, juste ça, de la pointe des pieds jusqu’au sommet du crâne.

J’ai pensé à la nature, aux lieux, aux villages. A nos campagnes, nos routes, les forêts, les montagnes, les lacs. 

La mer. 

J’ai voyagé en fermant les yeux, rien qu’en imaginant la possibilité de les retrouver.

J’avais des démangeaisons dans les jambes.

J’ai pensé aux autres, aux liens. Les parents, les amis, les anciens.

J’aime les traces, les signes, les empreintes. J’aime les mots pour ça.

Alors voilà:

Les mots itinérants sont en train de naître

 

A bientôt!

Quand on le pourra, on s’en ira, 

Par l’écriture et en liberté,

Renouer nos lieux et les gens, nous, vous,

Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, 

Touristes et habitants, 

Tous ensemble, tous mêlés,

Public et participants de ces futurs ateliers mobiles

qui rendront la part belle au papier et à l’oralité,

pour que jaillissent de nouveaux récits et de belles étincelles.

De quoi réinventer enfin: « le spectacle vivant« .

 

Si vous avez des questions, des idées, des propositions…

A travers la région. Un rayon de 100 kilomètres. 

Puis le pays, peut-être. 

L’idée?

Installer une table, des chaises en plein air,

Distribuer des cahiers avec ou sans carreaux,

des stylos de toutes les couleurs,

Et recueillir les textes, vos histoires, des chants d’amour à l’espace public et vos récits singuliers,

Ecrire des lettres à notre époque pour lui laisser en souvenir, l’imagination de ceux qui l’auront traversée

Ça ressemblerait à quelque chose comme ça : 

Des carnets de flâneries « déconfinés ».

Partagez-les ici, ça fera plaisir :

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